Radars : quelle parade ?
Les radars fixes et mobiles sont de plus en plus présents sur nos routes. Et ce n’est qu’un début. Les parades existent-elles ? Sont-elles légales ? Notre enquête. Le gouvernement a fait de la sécurité routière une priorité. Les résultats sont là. En 2004, le nombre de tués sur les routes françaises se situait proche de la barre historique des 5.000 alors qu’il atteignait les 8.000 il y a seulement 4 ans. L’Etat veut aller encore plus loin. On ne saurait évidemment le lui reprocher même si l’automobiliste s’accommode assez mal d’une politique de plus en plus répressive.
Aujourd’hui, un peu plus de 300 radars fixes et mobiles sont en service sur le territoire
. L’objectif de 550 à la fin de l’année 2004 ne sera atteint que sur les premiers mois de 2005. D’ici 3 à 5 ans, ce ne sont pas moins de 10.000 radars (avec l’appui des collectivités locales) qui pourraient baliser les routes. Il faudra alors être un conducteur irréprochable. En attendant, de nombreux automobilistes cherchent encore des parades.
Légal, illégal ?
Une chose est sûre : les détecteurs de radars classiques sont prohibés. Le Code de la Route réprime en effet la vente, la détention, l’utilisation, l’adaptation ou le transport de tout appareil permettant la détection de radars destinés au contrôle de vitesse. Le fait qu’un tel appareil soit branché ou les conditions anormales de son transport suffisent, lors d’un contrôle de police, pour en autoriser la saisie et la confiscation. L’amende est de 5ème classe, le tarif ? 1500 euros !
Pour éviter de se faire bêtement pincer, la 1ère mesure de bon sens consiste tout simplement à mémoriser la carte des radars fixes, d’ailleurs mise à disposition sur le site de la Sécurité Routière. Plus efficace, la possibilité de transformer son portable ou son PDA en localisateur de radars. D’autres systèmes (Inforad et Stopflash notamment) remplissent plusieurs fonctions dont celle de détecteur. Ces systèmes se réfèrent à un article de droit qui les assimile à des systèmes GPS pour demeurer dans la légalité. Mais jusqu’à quand ? Et à quel prix ? Un gendarme ou un policier vous contrôlant en possession d’un tel appareil ne sera sans doute pas dans son meilleur jour…
Et demain ?
Les progrès techniques feront évoluer les moyens de contrôle. Un système fonctionnant déjà aux Pays-Bas pourrait ainsi faire son apparition. Il mesure la vitesse moyenne entre deux points. Une première photo est prise à l’entrée de la zone contrôlée. Une seconde à la sortie. Le temps écoulé entre les deux clichés permet de calculer la vitesse moyenne. Imparable ou presque. Entre les associations qui militent pour le bridage des moteurs et les constructeurs qui développent des systèmes obligeant un véhicule à s’adapter automatiquement et instantanément à la limite de vitesse autorisée sur le tronçon emprunté, il sera bientôt impossible de passer entre les mailles du filet. (Plus d’infos dans notre galerie photos commentée.)